Introduction
Si écrire un livre est la première étape indispensable du processus de publication, le référencement de celui-ci sur Internet est primordial. Aussi, comment bien référencer son livre sur Internet lorsqu'on est un auteur auto édité ?
Qu’est-ce que le référencement d’un livre ?
Quand on parle de référencer un livre, il est nécessaire de faire la distinction entre le dépôt légal du livre et son référencement auprès des librairies physiques et plateformes de vente en ligne ; et le référencement qui vise à accroître la visibilité du livre sur Internet.
Si les deux ont la même finalité, à savoir vendre votre livre, le premier type de référencement « pratique » est une étape incontournable pour rendre le livre disponible à la vente. Il s’agit de donner une existence concrète à votre livre au travers de ses caractéristiques, de créer son identité. Tandis que le second type de référencement (ou SEO) est davantage lié à l’aspect communication-commercialisation du livre : bien référencer son livre sur Internet, avec notamment l’utilisation de mots-clés adaptés, permettra aux lecteurs de le trouver dans la jungle d’Internet.
Les deux sont intimement liés car les mots choisis pour « présenter un livre au monde » (rien que ça !) et ceux utilisés pour donner aux lecteurs l’envie de l’acheter doivent être issus d’une même réflexion. Dans l’idéal, il faut en effet construire son référencement en ayant cette cohérence en tête et cet aspect commercial dès le début, c’est-à-dire se demander comment vendre son livre.
Être plus qu’un auteur
Référencer et donc vendre son livre, que ce soit sur Internet, en librairies ou sur des événements littéraires, nécessite d’être en capacité de fournir un numéro SIRET pour la création du compte fournisseur ou pour faire son inscription aux salons du livre, et d’émettre une facture lorsqu’il y a une vente.
Il est donc nécessaire d’avoir au préalable créé a minima une microentreprise ou toute autre forme de société pour pouvoir tout simplement vendre son livre. La microentreprise semble être la façon la plus simple de se lancer, mais je vous invite à contacter la CCI la plus proche de chez vous pour vous renseigner.
🔔On me glisse dans l’oreillette que certains sites proposent un service d’impression à la demande, ainsi que la gestion de la partie référencement et de la logistique (envoi des commandes). En échange, l’auteur est rétribué sous forme de droits d’auteur. Dans cette idée, s’il se contente de vendre son livre via le site, il n’a a priori pas besoin de monter une entreprise, quelle que soit sa forme. Par contre, dès l’instant où l’auteur souhaite vendre son livre en direct (en mettant son livre en dépôt-vente auprès des libraires par exemple), la question de son statut et sa capacité à émettre une facture se posera de nouveau 🔔
Avoir réfléchi au préalable à sa stratégie de vente
Le mot « stratégie » peut paraître démesuré lorsqu’on débute en tant qu’auteur autoédité avec un seul livre à présenter. Pourtant, il est important de réfléchir dès le début aux actions que l’on souhaite mettre en place pour vendre son livre et à prendre en compte les aspects pratiques tels que l’envoi des livres en cas de commande, le stock des livres, etc. Je vous conseille vivement de faire un point sur la distribution de votre livre avant de vous lancer, au moins pour en appréhender les coûts.
Pour cela, je vous renvoie à ma série d’articles pour vous aider à calibrer votre projet :
Bien lire les conditions commerciales
En vendant votre livre en librairies ou sur des plateformes de vente en ligne, vous devenez un fournisseur. Qu’il s’agisse de la vente de votre livre papier dans une librairie indépendante ou dans une chaîne de librairies, ou de la vente de votre ebook sur une plateforme en ligne, il est plus que nécessaire de vous renseigner sur les conditions commerciales.
Par conditions commerciales, j’entends (liste non exhaustive) :
– la remise libraire demandée
– le nombre minimum d’exemplaires commandés
– la répartition des frais de port
– les conditions de retour des livres (droit de retour ou commande ferme)
– le délai de retour des livres
– le délai de paiement
– ce qui est prévu en cas de retour de livres abimés
« Celui qui confesse son ignorance la montre une fois ; celui qui essaie de la cacher la montre plusieurs fois. »
Ces conditions commerciales sont souvent listées par les plateformes de vente en ligne et les chaînes de librairies. Pour autant, mettez de côté votre timidité légendaire ou votre sentiment d’illégitimité tenace et osez demander des explications sur un point qui ne vous paraîtrait pas clair. Il est très important pour vous de comprendre la façon dont vont se dérouler les choses pour ne pas les subir. Et comme le dit si bien un proverbe japonais : « Celui qui confesse son ignorance la montre une fois ; celui qui essaie de la cacher la montre plusieurs fois. »
Le référencement : la première étape… seulement
Référencer son livre dans toutes les librairies ne veut pas pour autant dire que le livre sera physiquement présent. Les libraires ne sont pas tenus de commander tous les livres présents dans leur base de données (heureusement pour eux 📚) tout comme vous n’êtes obligé.e de commander tous les produits pour lesquels vous recevez des publicités.
Le référencement permettra au libraire de commander votre livre en fonction des demandes de ses clients et de ses coups de cœur littéraires. Ce sera donc à vous de laisser (provisoirement) de côté votre casquette d’autrice ou d’auteur pour coiffer la casquette de commercial.e et créer ce fameux « coup de cœur » chez le libraire !
👉 Dans cet article, je vous propose donc deux grands axes :
– le référencement pratique : donner une existence concrète et légale à son livre
– le référencement pour donner de la visibilité à son livre sur Internet
Première partie : donner une existence concrète et légale à son livre grâce au référencement
Comme je l’évoquais dans l’introduction, le référencement vise en premier lieu à construire l’identité officielle de son livre au travers de ses caractéristiques propres : titre, sous-titre, nom du ou des auteurs, nom de l’illustrateur, livre papier, numérique, audio, format, poids, genre… Toutes ces informations sont rattachées au livre par un numéro ISBN unique.
1. Préparer ses textes et ses visuels avant de référencer son livre sur Internet
Avant toute chose, il est nécessaire de préparer l’ensemble des informations et visuels nécessaires au référencement de votre livre.
Les informations sur votre livre
Je vous conseille d’avoir un exemplaire de votre livre sous la main et de noter sur un papier* toutes les informations relatives à votre livre car elles seront à écrire plusieurs fois par la suite : titre, sous-titre, prix, poids, format, noms des contributeurs (auteur, illustrateur, etc.), âge du public visé, thème CLIL et numéro ISBN.
De même, copiez vos textes (biographie et résumé) dans un traitement de texte pour pouvoir les copier-coller rapidement.
*Pourquoi un papier et non un document Word ou Open office ? Sauf si vous avez deux écrans, il vous sera plus facile de faire des allers-retours entre votre écran et votre feuille, qu’entre votre traitement de texte et la plateforme ou le fichier Excel du référencement (et croyez-moi, vous allez en faire, des allers-retours !). C’est bête comme chou, mais ça facilite les choses 🤗
Aparté sur le thème CLIL
La Commission de liaison interprofessionnelle du livre (CLIL) est une association qui a pour vocation « le développement du marché et la promotion du livre, l’étude et l’amélioration des pratiques relatives à la chaîne du livre » (source : SNE). Elle propose une classification thématique appelée « thèmes CLIL » disponible sur son site Internet. Cette classification, régulièrement mise à jour pour correspondre à la réalité du secteur, permet de classer les livres par genres pour améliorer leur référencement et leur commercialisation.
Les visuels indispensables
Pour le référencement de votre livre, il faudra être en mesure de fournir les visuels de première et de quatrième de couverture en deux fichiers séparés. Ces visuels doivent être au format JPG et en 72 dpi, c’est-à-dire optimisés pour une utilisation web (les fichiers ne doivent pas être trop lourds).
Les visuels facultatifs : l’extrait gratuit, je dis oui !
Je vous conseille également d’exporter la table des matières de votre livre (s’il y a bien sûr un intérêt à cela) et un extrait au format PDF et au format JPG. Vérifiez la lisibilité du texte. Au besoin, exportez le fichier en meilleure qualité et vérifiez que son poids reste raisonnable. Si l’extrait ne contient pas d’illustrations, le fichier ne devrait pas peser bien lourd.
N’oubliez pas que l’extrait sera le seul moyen, pour le lecteur, de se faire une idée précise de votre livre puisqu’il ne pourra pas le feuilleter. Et en cas d’hésitation entre deux livres, il pourra être décisif pour le lecteur !
L’extrait et la table des matières pourront être mis en ligne sur les plateformes de vente et les librairies en ligne.
Aparté sur les autres utilisations des textes et des visuels de votre livre
En plus de leur utilité pour le dépôt légal et le référencement, ces éléments seront également utiles pour votre communication (communiqué de presse, réseaux sociaux, etc.) et vos inscriptions aux salons du livre.
Il est nécessaire, bien entendu, d’optimiser le format des visuels en fonction de leur utilisation, et donc de conserver à la fois une version en haute définition pour l’impression (300 dpi minimum) et une version en basse définition pour une utilisation web (72 dpi).
Si vous devez envoyer les visuels de votre livre (votre photo, la couverture du livre, etc.), un extrait ou un communiqué de presse à un journaliste ou à l’organisateur d’un salon du livre, il est nécessaire que les éléments (textes, visuels) soient lisibles et non pixélisés. Cependant, cela peut poser des problèmes d’envoi et de réception avec certaines boites mail. Dans ce cas, je vous conseille d’utiliser un outil tel que Calameo. Cette plateforme vous permettra de mettre en ligne vos visuels et vos textes et d’envoyer un lien à votre interlocuteur. Vous pouvez également utiliser Google drive, mais je trouve le rendu plus professionnel avec Calameo (ceci n’engage que moi 😉).
La qualité et la cohérence avant tout
Je ne cesserai jamais de le répéter, mais les visuels doivent être de bonne qualité. Bannissez les photos de votre livre faites avec votre Smartphone et prenez le temps d’ouvrir vos fichiers de couverture et de maquette pour exporter les pages dont vous avez besoin. Pour le lecteur, vos visuels reflètent la qualité de votre livre. S’ils sont flous, pixélisé (en trois mots : de mauvaise qualité), le lecteur se dira que le reste de votre livre sera de même facture et passera son chemin.
Par qualité, j’entends aussi l’absence de fautes et de coquilles dans vos textes. Normalement, cette partie concerne le travail éditorial et vos textes devront, à ce stade, avoir été lus et relus (et rerelus…) Il n’empêche qu’une dernière relecture s’impose avant de les utiliser pour le référencement.
Enfin, il est important de conserver une cohérence entre le livre et les informations et visuels utilisés pour le référencement. Ça paraît bête, mais si vous avez conservé plusieurs versions de votre résumé, ou si la couverture a subi une petite modification de dernière minute (la couleur du titre par exemple), veillez à avoir ces dernières versions en votre possession et supprimez les anciennes. C’est toujours déstabilisant, en tant que lecteur, de voir plusieurs versions d’un même livre, car il nous est impossible de savoir s’il s’agit du même ouvrage ou d’un autre tome de la série.
Le droit à l’erreur
Bien entendu, si vous vous rendez compte que vous avez commis une énorme bourde, ou si par la suite vous êtes amené.e à apporter des modifications à votre résumé ou à votre couverture, il vous sera toujours possible de recontacter les plateformes de référencement pour apporter les modifications nécessaires.
Cependant, j’apporte ici trois nuances :
– à ma connaissance, la BnF n’autorise pas de modification (en tout cas, pas pour un changement concernant l’âge du public visé)
– si vous effectuez des modifications importantes, il sera nécessaire de considérer votre ouvrage comme un nouveau livre, et donc de lui attribuer un nouveau numéro ISBN, de faire un nouveau dépôt légal et un nouveau référencement
– comme sur Internet, rien ne s’efface jamais totalement, certains sites proposeront probablement une version antérieure de votre texte/visuel, et il sera parfois difficile de les contacter.
Référencer son livre, c’est du travail, alors soyez rigoureux dès le début !
2. Le dépôt légal
Le numéro ISBN
Si vous souhaitez vendre votre livre, la première étape incontournable est de faire le dépôt légal auprès de la Bibliothèque nationale de France (BnF). Pour cela, il faut avoir obtenu, au préalable, un numéro ISBN auprès de l’AFNIL (vous pouvez consulter mon article expliquant ce qu’est le numéro ISBN).
À l’heure où j’écris ces lignes, l’obtention du numéro ISBN est gratuite, seuls des frais de dossier sont appliqués lors de la première demande. Le délai d’obtention du numéro ISBN est d’environ trois semaines, donc pensez à anticiper votre demande pour ne pas avoir à attendre ou à payer des frais pour l’obtenir plus vite (il existe une procédure accélérée).
Le dépôt légal est également gratuit, il nécessite simplement l’envoi d’un exemplaire du livre à des fins de conservation par la BnF. Pour effectuer votre dépôt légal, il suffira donc de faire la démarche en ligne, d’imprimer le formulaire une fois complété et de l’envoyer à la BnF, accompagné d’un exemplaire de votre livre.
Le numéro ISBN devra figurer sur la couverture de votre livre, assorti d’un code-barres avec l’EAN du livre (il s’agit du numéro ISBN sans les tirets de séparation). Le numéro ISBN devra également être présent à l’intérieur de votre livre.
Le numéro ISNI et le numéro ISSN
Le numéro ISNI permet d’identifier chaque auteur de manière unique. Il est très utile pour éviter l’attribution d’un livre à un homonyme (oui, ça arrive !) mais il n’est pas obligatoire. Vous pouvez également en faire la demande auprès de l’AFNIL.
Le numéro ISSN permet quant à lui d’identifier une collection. Il est plutôt utilisé par les éditeurs.
3. Le référencement de son livre auprès des librairies physiques
Référencer son livre sur Dilicom et Electre
Pour que votre livre soit présent sur les bases des librairies physiques, il faudra le référencer sur Dilicom ou Electre. Les auteurs autoédités et les petits éditeurs autodiffusés peuvent référencer leurs ouvrages sur Dilicom, via la plateforme Cyberscribe. C’est une démarche gratuite et qui ne nécessite pas l’envoi de livres. N’ayant jamais travaillé avec Electre, je ne connais pas la procédure à suivre ni les conditions d’utilisation de ce service.
🔔 A noter que la plateforme Cyberscribe propose également un service payant pour la gestion des commandes, c’est-à-dire qu’elle canalise les commandes des libraires. Le montant dépend du nombre de livres présents dans votre catalogue. 🔔
Référencer son livre auprès des librairies FNAC
Pour que votre livre soit référencé dans la base de données des librairies FNAC (librairies physiques), il est nécessaire de contacter directement la FNAC pour être enregistré comme fournisseur puis recevoir la matrice livre à remplir.
La FNAC fournit la marche à suivre et vous informe de ses conditions commerciales. Ce référencement sur leur base de données est gratuit, mais comme pour n’importe quel libraire, une remise libraire sera demandée pour chaque livre vendu.
Référencer son livre auprès des librairies Decitre
De même que pour la FNAC, il faudra contacter directement Decitre pour ouvrir un compte fournisseur afin de référencer votre livre sur la base de données des librairies Decitre.
4. Le référencement de son livre sur les plateformes de ventes en ligne (Amazon, Fnac.com, etc.)
Il est possible d’ouvrir directement un compte sur les market place d'Amazon et de Fnac.com, mais les coût des abonnements mensuels sont assez élevés. Je vous conseille de réfléchir aux nombres de livres à vendre pour amortir ces frais avant de vous engager.
🔔 A noter que :
👉Cyberscribe fournit un service de référencement payant sur les market place d’Amazon et Fnac.com qui dépendra du nombre de titres présents dans votre catalogue.
👉Il existe le programme Amazon Advantage, qui permet l’ouverture d’un compte gratuit pour gérer l’envoi des commandes. Cependant, l’auteur autoédité ou l’éditeur autodiffusé devra faire une candidature, sans certitude d’être retenu. 🔔
Votre livre sera présent sur d’autres plateformes de vente en ligne, même si vous ne l’avez pas référencé directement dessus, car ces plateformes font parfois partie d’un même groupe. Il est également possible que certaines plateformes de vente en ligne récupèrent les informations sur votre livre sur le site de la BnF. Vous n’aurez pas directement la main sur le référencement effectué sur ces plateformes, d’où la nécessité d’être vigilant.e lors du dépôt légal de votre livre et de son référencement.
Deuxième partie : donner de la visibilité à son livre sur Internet
1. Donner de la visibilité à son livre sur Internet à travers différents canaux
Pour que les lecteurs trouvent plus facilement votre livre, il est important qu’il soit visible sur plusieurs canaux. Outre les informations pratiques telles que le résumé du livre, son prix, etc., il me semble pertinent, comme je l’évoquais plus haut, que le lecteur ait accès à un extrait du livre (ou au moins à la table des matières) pour se faire sa propre opinion et qu’il puisse lire les avis d’autres lecteurs.
Cette étape doit être anticipée au maximum pour que les avis des lecteurs et autres articles de blogs, de webzines et de presse soient visibles au moment de la sortie du livre.
Ajouter des extraits de son livre
Que vous ayez publié un roman, un recueil de poésies ou encore un livre pratique, il est important pour le lecteur de pouvoir consulter un extrait assez long de votre livre pour se faire sa propre opinion sur celui-ci. Le format de l’extrait variera en fonction des plateformes (téléchargement d’un PDF, lien vers un portfolio de type Calameo, etc.). Comme je l’évoquais plus haut, il est primordial de soigner la qualité de cet extrait, qu’il s’agisse du fond ou de la forme.
Demander des avis à ses lecteurs (Babelio, plateformes de vente)
Babelio est une bibliothèque virtuelle qui permet aux lecteurs de laisser un avis sur les livres qu’ils ont lus grâce à un commentaire et une note sur cinq. Les lecteurs peuvent ainsi recommander ou dissuader la communauté Babelio de lire tel ou tel livre.
Lorsque vous recherchez un titre de livre, c’est un site qui ressort très souvent dans les premiers résultats de recherche. Il est donc important que votre livre soit référencé dessus, même si dans un premier temps il n’y a pas d’avis de lecteurs.
Les fiches des livres sont créées par les lecteurs de la communauté Babelio, ce n’est pas automatique. Pour cela, il suffit de vous créer un compte sur le site (c’est gratuit) et ensuite de créer votre fiche auteur et la fiche de votre livre grâce aux informations que vous avez collectées pour son référencement (à ce stade, vous les connaissez sûrement par cœur... mais vérifiez quand même, on ne sait jamais 😅).
Une fois votre livre visible sur le site Babelio, n’hésitez pas à solliciter vos lecteurs et votre entourage pour qu’ils ajoutent un commentaire et une note. Les commentaires doivent bien entendu être en mesure de renseigner les autres lecteurs sur ce qui leur a plu. Un simple « super lecture, je recommande ! » ne vous sera malheureusement d’aucune utilité !
🔔 À l’heure où j’écris ces lignes, l’opération « Masse critique » mise en place par Babelio n’est pas ouverte aux auteurs autoédités. 🔔
Pensez également à demander à vos lecteurs de laisser des avis sur les plateformes de vente en ligne telles que la Fnac.com, Amazon ou encore Decitre.fr. Les algorithmes de ces sites sont « sensibles » (passez-moi l’expression ! 🤢) à ces marques d’intérêt qui font suite à l’achat.
Avoir des articles de presse et des interviews
Par « articles de presse », j’entends ici des articles de presse écrite, mais également des articles sur des formats web tels que les blogs et les webzines (magazines en ligne). Ces derniers seront d’ailleurs plus faciles à relayer sur vos réseaux sociaux.
En plus du format écrit, vous pouvez également vous tourner vers le format audio en contactant par exemple une ou plusieurs radios qui ont une émission consacrée à la culture ou plus spécifiquement à la littérature, ou mettent en avant des acteurs locaux. Dans un premier temps, je vous conseille de contacter les radios locales, souvent plus accessibles, sauf si le sujet de votre livre est brûlant d’actualité.
Dans la même veine, vous pouvez également contacter les auteurs de podcasts consacrés à la littérature ou en lien avec la thématique de votre livre. Ce sont des relais intéressants et qui prennent à cœur ces entretiens.
Solliciter des partenariats
Fédérer une communauté, ce n’est pas simple, surtout lorsque le livre n’est pas encore paru. Cependant, il est possible de nouer des partenariats en amont de la parution et de proposer en lecture une version dématérialisée ou un exemplaire papier de votre livre. Prenez bien sûr vos précautions pour que le fichier numérique ne se retrouve pas en libre accès sur Internet, en précisant a minima cette information à votre interlocuteur ou en lui proposant une lecture sans téléchargement avec un accès que vous pourrez révoquer par la suite. Ici, c’est bien entendu une question de confiance, mais gardez l’œil ouvert !
En tant qu’autrice ou auteur autoédité.e, vous pourrez, comme les éditeurs, contacter des « influenceurs du livre » qui publient sur les réseaux sociaux des chroniques sur leurs lectures. Ils sont très nombreux et, comme vous pouvez vous en douter, plus ils sont visibles, plus ils sont sollicités.
Que vous souhaitiez nouer un partenariat avec un « instabooker », un « booktubeur », un « podcasteur » ou que vous préfériez présenter votre livre à la radio locale, il vous faudra préparer une présentation de votre livre (un communiqué de presse par exemple) et proposer l’envoi de votre livre en service de presse pour que la personne puisse préparer l’entretien ou tout simplement écrire sa chronique.
Choisissez avec soin les personnes avec lesquelles vous souhaitez travailler. Si vous allez à leur rencontre, regardez bien le contenu de leurs réseaux sociaux pour vérifier que votre livre correspond bien à leur audience. Car même si la personne a un nombre d’abonnés très important, si votre livre ne s’adresse pas à son audience, cela ne servira à rien.
De même, si vous êtes sollicité.e par une personne qui souhaite chroniquer votre livre, prenez le temps d’éplucher ses publications (sujets, orthographe, mise en avant des livres, etc.), de regarder le nombre d’abonnés, les interactions, etc. Vérifiez que le contenu de son compte et son audience correspondent à votre livre. Certaines personnes pensent qu’il suffit de lancer les mots « service de presse » comme une incantation pour recevoir un livre gratuit. Mais c’est donnant-donnant, alors ne vous sentez pas obligé.e d’accepter si vous avez l’impression que cette personne n’aura rien à vous offrir en retour.
Dans tous les cas, si vous ne souhaitez pas donner suite à un de partenariat, remerciez la personne pour son intérêt avant de décliner poliment, ça ne mange pas de pain !
Construire son audience sur les réseaux sociaux
Que vous soyez plutôt adepte de Facebook, Instagram, LinkedIn, X (Twitter), Twitch, YouTube ou TikTok, pensez à créer des visuels et des textes pour les publier sur vos réseaux sociaux. Ces visuels (de bonne qualité !) doivent être adaptés à chaque média (format des visuels, longueur du texte, hashtags, etc.) et être cohérents, c’est-à-dire contenir les mêmes informations, et être en adéquation avec l’univers de votre livre.
Prenez le temps de réfléchir à vos futures publications pour construire votre audience et la conserver sur du long terme. Qu’avez-vous envie de partager avec vos lecteurs ? Quelle est la façon qui vous paraît la mieux adaptée pour le faire ?
Il ne sert à rien de multiplier les canaux si au bout de quelques semaines vous ne proposez plus d’actualités. Je vous conseille de commencer par lister les informations que vous souhaitez partager (dédicaces, participation à des salons du livre, portraits de vos personnages, etc.), de choisir le ou les réseaux sociaux qui vous paraissent les plus adaptés, de déterminer une périodicité de publication (une fois par semaine par exemple)… et de vous y tenir !
Si comme moi vous êtes « tout feu tout flamme » les premiers temps et que votre engouement a tendance à retomber comme un soufflé, je vous conseille de commencer de manière raisonnable avec un média et de vous construire un planning de publications en béton armé (notes, rappels, tutti quanti 😅). Avec les réseaux sociaux, il faut être régulier avant tout !
Trouver sa voix
Si vous êtes à l’aise avec la vidéo et l’audio, rien ne vous empêche de créer votre propre podcast ou votre chaîne de vidéos sur YouTube ! D’ailleurs, vous pouvez également publier des formats vidéo courts sur Instagram et TikTok.
Bref, comme vous l’aurez compris, il existe de nombreux moyens de faire entendre sa voix sur Internet. Pour éviter la cacophonie, je vous conseille de vous concentrer, au moins dans un premier temps, sur des réseaux sociaux que vous connaissez déjà et avec des formats pour lesquels vous ressentez une affinité et une aisance.
Aussi, même si la vidéo est tendance, ne vous forcez pas à en créer si vous n’êtes pas équipé.e ou peu à l’aise face à la caméra. Je sais qu’aujourd’hui il est possible de réaliser des choses incroyables avec peu de matériel, mais pour qu’un projet puisse durer dans le temps, il est nécessaire d’y aller à son rythme et de conserver la notion de plaisir. Rien ne vous interdira, par la suite, d’essayer autre chose pour vous adapter à l’air du temps (c’est même recommandé !).
2. Référencement naturel et référencement payant sur Internet
Le référencement naturel (ou SEO)
Cela consiste à utiliser un ensemble de techniques dans le but de positionner les pages de son site web dans les premiers résultats, c’est-à-dire de se rendre visible des internautes. Cela concerne surtout les sites web, mais c’est aussi vrai pour les réseaux sociaux puisque l’algorithme « choisit » de mettre en avant certains comptes selon des critères tels que la popularité des mots-clés (#hashtag), la fréquence et le format des publications… et de nombreux autres éléments qui me sont inconnus. 🤤
Je ne suis pas une spécialiste de ce domaine, je l’expérimente pour la première fois avec mon site Internet. Ce que je peux en dire à l’heure actuelle, c’est que c’est un travail de longue haleine qui, s’il est très intéressant, est aussi très chronophage ! Entre la lecture d’articles sur le SEO, la recherche de sujets porteurs et de mots-clés associés, la rédaction d’articles loooooogs (si vous vous demandiez pourquoi j’écris des articles aussi longs, vous avez un début de réponse ici 😅) pour lesquels je dois jongler entre l’intérêt du lecteur et celui de l’algorithme, j’y passe sûrement plus de temps que je ne devrais. C’est parfois un peu décourageant, mais c’est nécessaire pour pouvoir être visible dans la grande toile du web.
Concrètement, pour un auteur, je pense que cela passe par la recherche de mots-clés associés à son livre, à son univers, ainsi qu’à la recherche de sujets connexes. Il est important, il me semble, d'avoir un œil ouvert sur ce que font les autres auteurs pour s’inspirer des sujets qu’ils abordent, de leur façon de communiquer (pas copier, s’inspirer !), et de tout remettre à plat pour en retirer ce qui peut servir et l’adapter à sa propre vision.
Le but ici est de faire venir votre audience cible à vous en lui proposant un contenu et des formats susceptibles de l’intéresser afin de l’amener vers votre livre. Vaste programme, n’est-ce pas ? 😵
Les campagnes de publicité payantes
Google et les réseaux sociaux proposent des campagnes de publicité payantes pour mettre en avant votre site ou une de vos publications dans le fil d’actualité de votre audience cible.
Ayant peu d’expérience en la matière, je ne peux que vous conseiller de prendre le temps de vous renseigner avant de vous lancer. Il me semble que le paramétrage des mots-clés pour toucher votre cible doit être assez précis pour être efficace, de même que le budget que vous souhaitez consacrer a une importance considérable sur l’efficacité de la campagne.
Cependant, si ce référencement payant peut apporter une importante visibilité de façon ponctuelle, il est important de consacrer du temps au référencement naturel, qui s’apparente plus à un travail de fond.
Pour conclure
Je ne le répéterai jamais assez mais, pour moi, il est préférable de privilégier la qualité à la quantité tout au long de la réalisation de votre projet littéraire.
Prendre des mois voire des années pour écrire un livre mais négliger les relectures et la mise en page pour pouvoir le publier avant les fêtes de fin d’année, de plus, sans avoir anticipé son référencement et sa communication, c’est travailler pour rien. Le résultat sera forcément en deçà de ce que vous auriez pu avoir sans toute cette précipitation.
Car lorsqu’on fait les choses rapidement et sans réflexion, on fait des erreurs bêtes qui sont parfois difficiles à rattraper. Je ne vous apprends rien si je vous dis que sur Internet, tout va très vite et est rapidement hors de contrôle, et que la notation ou les commentaires sur un livre peuvent aussi bien l’élever que lui donner un bon coup de plomb dans l’aile.
Alors, prenez le temps de vous relire, de vérifier une énième fois toutes les informations que vous publiez, de soigner la qualité de vos visuels… c’est important (ah bon, on ne l’avait pas compris 😏) !
Mais, et c’est très paradoxal, prenez un peu de recul. Si malgré tous vos efforts, vous laissez une coquille passer, ou si une personne laisse un avis négatif sur votre livre, cela ne signe pas pour autant la fin de votre carrière d’autrice ou d’auteur.
Internet est un outil, certes puissant, mais il reste un outil. Il n’appartient qu’à vous de bien vous en servir !
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