Les astuces pour savoir comment publier un livre : conseils pour choisir le modèle de publication de son livre
Comment choisir le modèle de publication de son livre : les quatre principaux modes de publication
Une fois passé le stress de la page blanche, se pose la question de publier son livre : publier soi-même ou être publié ? Comment faire ?
Dans l’image d’Épinal, la publication d’un livre, qu'il s'agisse d'un livre papier ou d'un ebook (livre numérique) est réalisée par un éditeur qui s’occupe de sa conception de A à Z et prend en charge les coûts. C’est ce qu’on appelle « publier à compte d’éditeur ». Pour différentes raisons, des modèles alternatifs se sont développés au fil du temps : l’autoédition (qui n’est pas récente), la publication à compte d’auteur, la souscription… et d’autres modes que je ne vais pas aborder dans cet article, qui sera déjà suffisamment long ! Alors, mettez-vous à la page sur les différentes possibilités qui s'offrent à vous !
Être publié par un éditeur, le rêve de tous les auteurs ?
On ne va pas se mentir, être publié par un éditeur reste le rêve de nombreux auteurs et autrices : reconnaissance de son travail et de son statut d’auteur par des professionnels du livre, prise en charge de l’édition du livre (étapes et coûts), large diffusion… Il y a effectivement de quoi rêver !
Même si dans la réalité, tout ne se passe pas toujours aussi bien : galères pour trouver une maison d’édition, sentiment d’être dépossédé.e de son texte, manque d’accompagnement, publication par une petite maison d’édition qui ne bénéficie pas d’une large diffusion, manque d’intérêt de la grande maison d’édition qui préfère mettre le paquet au niveau de la communication sur les auteurs qui se vendent déjà bien…
Bref, ce chemin n’est pas forcément une sinécure.
Passer par un éditeur à compte d’auteur ou faire une souscription, est-ce dévalorisant ?
Publier son livre à compte d’auteur, c’est passer par une maison d’édition qui va effectuer le travail éditorial sur le livre, de communication, et assurer la diffusion du livre (ou au moins sa mise à disposition du public). Et tout cela sans prendre en charge le risque financier qui incombe classiquement à l’éditeur, et qui reviendra donc à l’auteur.
La souscription, que certaines maisons d’édition proposent de mettre en place avant la publication du livre, consiste en la prévente de livres par l’auteur à son entourage. Sa réussite sera l’élément qui déterminera la publication ou non du livre, ou le basculement dans un système de compte d’auteur, si l’auteur peut/veut compléter la somme manquante. Car oui, dès que l’auteur paye pour faire publier son livre par un éditeur, il s’agit de compte d’auteur.
Ces modèles d’édition sont très mal perçus aujourd’hui et je ne veux pas entrer dans ce débat (quoiqu’en relisant la suite, si en fait). Je tiens seulement à souligner plusieurs choses pour dédiaboliser cela et rendre moins « honteux » les auteurs qui y ont eu recours ou souhaitent y recourir.
Tout d’abord, si ces systèmes sont mal vus, c’est surtout parce qu’ils ont un caractère opaque : ici, on appelle rarement un chat « un chat ». Les auteurs qui envoient leurs manuscrits et reçoivent en retour un avis positif assorti d’un contrat de publication mentionnant une somme à verser sont forcément déçus et se sentent parfois un peu floués, et ce d’autant plus que ces maisons d’édition n’écrivent pas clairement « compte d’auteur » sur leur site (même si on peut souvent le lire entre les lignes).
Ensuite, il existe une multitude de maisons d’édition à compte d’auteur et, comme les maisons d’édition à compte d’éditeur, toutes ne se valent pas. Derrière ce fonctionnement, il y a souvent une équipe éditoriale qui fait son possible pour accompagner les auteurs et apporter de la qualité aux livres publiés. Vous me direz probablement que c’est la moindre des choses, et vous n’aurez pas tort. Cependant, ce qui finit bien souvent par pécher, c’est la diffusion du livre. Problématique néanmoins commune aux petites maisons d’édition (j’ai osé comparer les deux, hérésie !).
Enfin, bénéficier de la « bannière éditeur » ouvre parfois des portes, notamment pour participer à certains salons du livre qui n’acceptent pas les auteurs autoédités, et pour démarcher quelques librairies plus facilement. Bien sûr, tout dépendra de la réputation de la maison d’édition.
Pour finir sur ce sujet, il me semble que, tant que l’auteur est conscient de s’engager dans ce mode de publication alternatif, que tous les services proposés par la maison d’édition et leurs coûts sont clairement énoncés, publier à compte d’auteur s’apparente finalement à rémunérer un prestataire pour concevoir son livre et avoir le droit d’utiliser la « bannière éditeur ». Vous pouvez être d’accord avec cela, ou ne pas l’être.
Vous pouvez aussi vous dire qu’en me faisant l’avocat du Diable, je joue contre mon camp, puisque mon travail consiste à accompagner les auteurs qui souhaitent se lancer dans l’autoédition (et vous n’auriez pas tort non plus… mais j’y viens).
Se lancer dans l’autoédition : pourquoi pas moi ?
Pendant longtemps, on a vu l’autoédition comme le choix… du non-choix. Si encore de nombreux auteurs se tournent vers ce mode de publication car ils ne trouvent pas d’éditeur intéressé par leur manuscrit, c’est un modèle d’édition qui séduit de plus en plus d’écrivains déçus par leur expérience en maison d’édition, désireux de garder le contrôle sur la conception de leur livre, rêvant de gagner plus que les 5 % de droits d’auteur proposés par les éditeurs…
Cependant, avant de se lancer dans l’autoédition, il faut faire la part des choses entre la réalité et la projection qu’on en a, qu’elle soit idéalisée ou au contraire qu’elle reflète des craintes plus ou moins justifiées. Et donc, avant de vous jeter dans l’aventure bille en tête, il me semble nécessaire de vous poser les bonnes questions pour pouvoir calibrer votre projet (et il ne s’agit ni de la couleur de la couverture ni du choix de la typo). Car déterminer en amont ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas, c’est déjà se tourner dans la bonne direction. Mais comme il s’agit d’un sujet à part entière, nous y reviendrons dans le premier article relatif à l’autoédition.
Quelle option de publication d'un livre choisir ?
Que vous ayez plusieurs livres publiés à votre actif ou qu’au contraire vous n’ayez pas encore sorti votre manuscrit du tiroir, vous avez le choix. Si vous en avez l’occasion et l’envie, vous pouvez même tester plusieurs modèles d’édition pour construire votre propre expérience en la matière.
Si vous souhaitez faire appel à une maison d’édition, prenez le temps de vous renseigner en amont sur son modèle économique, le genre de livres qu’elle publie, son rythme de publication, son mode de diffusion… Cherchez l’information sur le site officiel, les forums d’auteurs, et n’hésitez pas à contacter l’éditeur par mail ou par téléphone pour éclaircir les points nébuleux… Bref, croisez les informations, consultez les pages des sites Internet, posez des questions, exercez votre esprit critique et apprenez à lire entre les lignes. Oui, tout ça ! Maintenant, une page se tourne, vous allez découvrir comment vous lancer !
Et pour celles et ceux qui sont sûr.es de vouloir se lancer dans l’autoédition, retrouvons-nous pour le premier article de la série Comment publier un livre en autoédition : astuces pour calibrer son projet [# 1]. Promis, ce sera plus court !
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