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Elodie

Comment publier un livre en autoédition : évaluer les coûts de son projet

Dernière mise à jour : 3 janv. 2024

Choisir le format de son livre > partie 2


Comme évoqué dans la première partie de cet article, choisir le format de son livre aide à en déterminer le prix, qui va nécessairement varier d’un format à l’autre. Ce choix permettra également de construire une stratégie cohérente pour vendre son livre.


Dans cette seconde et dernière partie (oui, même les meilleures choses ont une fin 😏), je vais parler des coûts liés à chaque format, en me concentrant sur le livre papier et le livre numérique.


Choisir le format de son livre pour évaluer les coûts


Chaque format comporte des spécificités, que ce soit au niveau de la fabrication, de la communication, de la diffusion ou de la distribution, et cela se ressent nécessairement au niveau des coûts.


La conception et la fabrication du livre

Qu’il s’agisse d’un livre papier, d’un livre numérique, d’un livre audio ou audio numérique, il faudra dans tous les cas passer par une phase de conception, c’est-à-dire la transformation d’un texte brut en un support (physique ou dématérialisé) qui pourra être diffusé aux lecteurs.


Bien entendu, chaque format a ses particularités : une maquette fixe pour un livre papier, une mise en page liquide pour un livre numérique (c’est-à-dire qui s’adapte au support de lecture), un enregistrement pour un livre audio…

En plus des coûts concernant la maquette, il faudra également penser à l’illustration pour la couverture et à la correction (c’est important de faire plus qu’y penser, j’insiste 😉).


Les formats physiques tels que le livre papier ou le livre audio (CD) généreront des coûts de fabrication, alors que pour les formats dématérialisés se posera la question sur la façon de les protéger en vue de leur diffusion sur Internet.


L’impression du livre ou sa mise en ligne

Que vous choisissiez de faire imprimer vos exemplaires à la demande (POD pour Print on demand) ou d’en faire imprimer une certaine quantité à l’avance, vous aurez nécessairement des frais d’impression et éventuellement de stockage.


Aujourd’hui, grâce à l’impression numérique, il est possible pour les imprimeurs de réaliser de petits tirages, ce qui permet à l’auteur.ice d’avoir un stock raisonnable de livres pour les événements à venir, sans pour autant devoir annexer une pièce de son domicile (même si tout est relatif : 50 exemplaires d’un recueil de poésie de 60 pages ou d’un roman de 400 pages n’auront pas le même impact sur la déco de votre salon 📚). À noter que, plus le tirage est important, plus le prix à l’unité diminue, et que chez certains imprimeurs, le prix unitaire déterminé lors du premier tirage vaut pour les futures réimpressions.


La distribution du livre

Concernant le livre papier, la plupart des services de POD proposent l’envoi des livres, ce qui peut être utile pour les commandes. Il me semble également que certains imprimeurs non spécialisés dans le POD proposent l’impression et le stockage des livres dans leurs locaux, voire leur envoi lors de commandes. Par contre, dans les deux cas, il s’agit évidemment d’un service payant.


Si vous choisissez de faire imprimer une certaine quantité de livres et de les stocker chez vous, il faudra tenir compte des frais d’envoi des commandes, c’est-à-dire les frais postaux, les enveloppes ou cartons, les déplacements pour aller poster les colis et le temps que cela vous prendra.


Si vos livres sont vendus en librairies ou commandés par des clients via des plateformes de vente en ligne, il faudra également accorder ce qu’on appelle une « remise libraire » au vendeur. Usuellement, l’éditeur ou le diffuseur concède une remise variant entre 30 et 40 % du prix hors-taxe du livre. L’auteur.ice est libre de négocier la remise avec le libraire (enfin, en théorie 😅).


Pour le livre numérique, la distribution passe nécessairement par Internet. Si vous décidez de vendre votre ebook via votre site, vous devrez utiliser un service de paiement en ligne comme PayPal par exemple (je n’évoque pas ici l’achat du nom de domaine et autres éléments propres aux sites Internet). De même que pour la vente d’un livre papier, une remise libraire sera à accorder au vendeur du livre, qu’il s’agisse du site d’une librairie physique ou d’une plateforme de vente en ligne.


La communication autour du livre

Communiquer autour d’un livre dématérialisé se fait principalement via les réseaux sociaux. Vous pouvez publier du contenu gratuit régulièrement (la régularité est très importante… conseille celle qui a du mal à publier un article chaque semaine !) et éventuellement mettre en place une campagne de publicité payante qui pourra vous permettre d’élargir votre audience habituelle.


Comme évoqué dans la première partie de cet article, mettre en avant un livre papier passe, outre la communication sur Internet, par votre présence à des événements littéraires pour lesquels il faut parfois s’acquitter d’une inscription, de frais de stand, de transport (et éventuellement d’hébergement), l’impression et la distribution de flyers, de marque-pages, la création d’affiches, la conception d’un kakémono…


Conclusion


Maintenant que vous connaissez le format de votre livre, que vous avez déterminé son prix, élaboré une stratégie globale pour le vendre et que vous avez cerné les coûts générés tout au long du processus, comment vous sentez-vous ? La montagne vous paraît-elle toujours aussi haute ?


Personnellement, pour tous les projets que j’entreprends, je trouve rassurant de baliser le chemin, d’autant plus quand c’est quelque chose que je réalise pour la première fois.


Faites des essais, trompez-vous, réajustez, réessayez… en un mot : expérimentez. C’est le meilleur moyen pour vous de déterminer ce qui fonctionne ou non et de moduler votre propre stratégie !





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