Quand on se lance dans l’écriture pour la première fois ou qu’on est face à un manque d’inspiration, écrire à partir de rien peut paraître décourageant, voire angoissant : on a tellement peur de mal faire qu’on se bloque (c’est donc ça, le fameux « syndrome de la page blanche » ? 😱).
Que vous ayez déjà en tête un vague sujet de roman, l’impression d’un vide intersidéral entre vos deux oreilles, ou simplement l’envie de vous exercer dans l’écriture, voici quelques idées pour trouver l’inspiration et développer votre imagination.
1. Capter des bouts de conversation dans la rue, les transports, à la radio…
[Psst : on a dit « capter » pas « espionner » 🐱👤]
Vous êtes probablement déjà passé.es devant un groupe de personnes sans l’intention de les écouter, mais évidemment, si les oreilles avaient des écoutilles, ça se saurait (et ça pourrait être utile parfois 🙉). Vous avez capté une phrase, une intonation qui, sorties de leur contexte, vous ont peut-être parues ridicules, étonnantes, énigmatiques…
Eh bien, c’est le moment de vous en saisir pour nourrir votre imagination ! Faites place à l’apprenti.e détective qui est en vous et qui, à partir de minces indices, va échafauder tout un scénario logique et implacable. N’hésitez pas à interpréter ce que vous venez d’entendre de différentes manières pour multiplier les scénarios. Cela vous permettra de sélectionner celui qui vous porte le plus.
Les autres débuts d’histoires, notez-les dans une section appropriée (« idées en vrac » par exemple) pour plus tard si vous croyez en leur potentiel ou n’hésitez pas à les mettre à la poubelle sans état d’âme s’ils ne vous emballent pas plus que ça ou vous paraissent manquer d’originalité. Comme quand on se lance dans du tri chez soi, si vous vous dites « je vais le garder, ça pourra peut-être servir un jour », veut dire exactement l’inverse. Et si l’idée jetée est bonne, elle trouvera toujours un moyen de vous revenir 🥏
2. Lire le début d’une phrase et inventer la suite (roman, journal, etc.)
[Psst : on a dit « inventer » pas « plagier » 🎭]
Dans la même veine que l’astuce ci-dessus, vous pouvez reprendre le début d’une phrase d’un autre auteur afin de vous donner l’impulsion nécessaire pour créer la suite. L’exercice est du reste assez prisé par les concours de nouvelles.
Cette forme d’écriture sous (très) légère contrainte est intéressante dans la mesure où vous pouvez commencer plusieurs récits de la même façon et leur apporter un développement différent. Cela vous permettra de vous entraîner à créer ce moment où le récit s’oriente dans une direction plutôt qu’une autre, cette croisée des chemins qui va donner un tour plus fantastique ou plus sombre à l’histoire (un peu à l’image de la vie, non ?).
3. Rester ouvert.e aux petites phrases et idées qui jaillissent au moment de s’endormir
[Psst : on a dit « rester ouvert.e » pas « organiser son insomnie » 🥱]
Vous êtes sur le point de vous endormir après avoir passé en revue les grands moments de votre journée. Vous êtes dans ce moment de flottement entre veille et sommeil où l’esprit se relâche et mélange parfois réalité et rêverie. C’est l’instant où des images, des idées ou des bouts de phrases semblent jaillir de nulle part… et y retourner aussi sec si vous ne les prenez pas en notes ou si vous ne les enregistrez pas immédiatement. Ce qui est frustrant ! Mais ce faisant, vous prenez le risque de rater le petit train du sommeil et de devoir attendre le suivant les yeux grand ouverts (et bien sûr, l’inspiration sera repartie sans se retourner).
* Gros dilemme *
Pour éviter d’avoir des cernes sous les yeux tout en multipliant ses chances de capter ces instants « magiques », une méthode que je pratique régulièrement et qui est partagée par des milliers de personnes consiste à… faire la sieste. Car si on multiplie les moments où l’on s’endort, on multiplie aussi ces instants entre veille et sommeil (CQFD me direz-vous !).
Et à défaut, si vous ne captez rien, vous vous reposerez vraiment 😴
4. Être à l’écoute de ses rêves
[Psst : on a dit « être à l’écoute de ses rêves » pas « passer son temps à dormir » 🦥]
Dans la continuité du précédent conseil, vous pouvez aussi tenir un journal de rêves. Outre une meilleure connaissance de vous-même, ce carnet vous permettra de noter et de réutiliser des fragments de rêves parfois un peu fous : une ambiance particulière, des personnages originaux, une situation rocambolesque…
Votre cerveau les a créés, alors pourquoi ne pas vous en inspirer ? Originalité garantie ! (Enfin, sauf s’il s’agit de rêves universels, mais c’est une autre histoire…)
5. S’inspirer de sa propre vie
[Psst : on a dit « s’inspirer » par « tout déballer » 🎁]
Parfois, tout ce qu’on invente semble creux, faux, sans relief. Dans ces cas-là, donner une orientation autobiographique assumée au récit permet de l’ancrer dans quelque chose de tangible, de réaliste.
Il ne s’agit pas pour autant d’écrire sur sa vie, mais de s’en inspirer en utilisant par exemple une situation vécue que l’on peut modifier à sa guise en changeant le lieu, les personnages ou même la fin.
On dit toujours que l’écriture est une forme de thérapie, mais n’oublions pas que la vie est une belle source d'inspiration pour l’écriture, même pour les récits de fantasy !
En conclusions
Pour retranscrire toutes vos idées, pensez à avoir un carnet sur vous et à côté de votre lit, ou un moyen de vous enregistrer si vous êtes plus à l’aise avec l’audio.
Surtout, pensez régulièrement à trier vos notes, à les retranscrire dans un seul carnet ou document numérique et à les classer (par genre littéraire, en fonction du stade de l’idée, etc.) Si vous ne le faites pas, ce précieux matériel ne vous servira à rien, car à l’image d’un placard en bazar, vous n’aurez pas envie d’ouvrir votre carnet de peur d’être submergé.e par tout le fatras qu’il renferme.
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